Le langage commun utilise volontiers « chasseur de têtes » pour nommer notre métier de conseil en recrutement de dirigeant et d’expert de haut niveau. « chasseur de têtes » est l’expression la plus utilisée par les internautes, clients ou candidats, sur le moteur de recherche de Google pour des recherches sur notre métier. Eurosearch & Associés ne prétend […]
Le langage commun utilise volontiers « chasseur de têtes » pour nommer notre métier de conseil en recrutement de dirigeant et d’expert de haut niveau. « chasseur de têtes » est l’expression la plus utilisée par les internautes, clients ou candidats, sur le moteur de recherche de Google pour des recherches sur notre métier.
Eurosearch & Associés ne prétend pas s’opposer à cette expression courante. Mais nous souhaitons apporter un éclairage sur les raisons de son succès et souligner la restriction qu’elle induit sur la compréhension de notre métier d’Executive Search.
Les raisons du succès de l’expression « chasseur de têtes »
Il serait illusoire de nier le succès du langage commun. Eurosearch & Associés peut regretter son utilisation excessive.
Mais il faut reconnaître que l’expression « chasseur de têtes » contient bien une part de vérité sur notre métier.
En effet, chaque mission est une nouvelle quête. A chaque fois, nous partons en quelque sorte à l’aventure, en approche directe, pour souvent surprendre des dirigeants et des cadres supérieurs à un moment inattendu de leur vie professionnelle. Nous revenons ensuite vers notre client avec des têtes de candidats tels des trophées, qui représentent les meilleures solutions du moment pour répondre à leur besoin de recrutement en France (Paris, Lyon, Lille, Nantes…) ou à l’international (en Europe, en Afrique, en Inde…)
Il faut dire aussi que toute une génération de professionnels dans notre métier a volontiers entretenu et joué sur la part mystérieuse de notre activité, et cela d’autant plus aisément que sa bonne pratique repose sur la confidentialité tant pour nos clients que pour les candidats.
Ces professionnels d’hier pratiquaient un métier d’autant plus mythique qu’ils étaient peu nombreux à l’exercer. Ils travaillaient dans une quinzaine de cabinets en France, le plus souvent dans des sociétés de dimension internationale. Ils faisaient bien du recrutement mais ils n’avaient que peu de choses en commun avec les 1.500 cabinets qui pratiquaient le recrutement par voie d’annonce, tout simplement parce que, en France, les directeurs généraux ne répondent pas aux annonces.
Les transformations du monde, la chute de la publicité papier, le développement des réseaux sociaux (LinkedIn, Facebook, Twitter…) les crises profondes subies par notre métier ont bouleversé la donne. Les cabinets de recrutement spécialisés sur le middle management, qui faisaient de la pêche en remontant des candidats dans les filets des annonces ont, question de survie, expliqué à leurs clients qu’ils faisaient maintenant de la « chasse de têtes », parce qu’ils n’utilisaient plus d’annonce papier.
Comme par magie, des centaines de consultants intervenant en middle management se sont présentés sur le marché comme des « chasseurs de têtes ». Pourtant, s’ils utilisent de nouveaux outils, leur modèle de business est bien celui du middle management, un marché différent de celui du recrutement de dirigeants.
La restriction du terme « chasseur de têtes »
Le terme « chasseur de têtes » insiste sur la technique d’approche directe des candidats. Il ne prend pas en compte la dimension de conseil en amont qui constitue le cœur de notre métier d’Executive Search ou de conseil en recrutement de dirigeants.
Au fil des années, les entreprises se sont allégées au maximum et ont externalisé de nombreuses fonctions, qui ont contribué au développement des activités de consulting.
Dans un monde complexe, changeant, face à la difficulté d’analyser les situations, de prendre les bonnes décisions, de trouver au plus vite les bonnes solutions, les actionnaires et les dirigeants s’entourent de nombreux conseils, en stratégie, en organisation, mais aussi d’Executive Search ou de conseil en recrutement de dirigeants. Les clients attendent de ces derniers, de la valeur ajoutée, le plus en amont possible, dans l’appréciation et l’analyse d’une situation, des recommandations dans les moyens de mise en œuvre et des solutions.
Notre crédibilité repose sur notre capacité à échanger utilement et dans la durée avec nos clients, à leurs apporter une solide expertise des enjeux de développement, de crise, de préparation de la relève managériale ou de transformation dans son secteur, à l’aider à arbitrer le bon profil, à trouver la bonne solution, à assurer les vérifications et les prises de référence nécessaires, à accompagner la prise de fonction du candidat.
Cette dimension de conseil dans le temps vaut aussi pour les candidats approchés. Nous leur expliquons la raison d’être d’un recrutement, l’opportunité que cela représente pour eux, nous éclairons leurs réflexions et les aidons dans leur prise de décision.
Cette position de conseil va bien au-delà de ce que décrit l’expression « chasseur de têtes ». On comprend dès lors que celle-ci est trop étroite pour contenir toutes les facettes de notre métier.
Les consultants qui font du conseil en recrutement de dirigeant ne se reconnaissent donc pas dans l’appellation française de « chasseur de têtes » ou anglaise de « head hunter ».
Ils comprennent leur métier comme un métier de conseil de direction, de conseil en recrutement de dirigeant et cadre dirigeant et en anglais, d’Executive Search. Ils adhèrent pour la quasi-totalité d’entre eux au chapitre européen de notre association mondiale, « The Association of Executive Search and Leadership Consultants » (www.aesc.org). En France, cette association comprend une trentaine de sociétés dont Eurosearch & Associés depuis de très nombreuses années.
Marc Pagezy
Partner et Président Directeur Général