Au moment où la crise commande de répondre à une nouvelle vague de complexité liée au Covid 19, aux exigences de transformation numérique, de compliance ou encore de RSE, les managers, pris au piège de la bureaucratie, ne trouvent plus guère de temps pour faire preuve de créativité et coacher leurs équipes. Auchan chamboule son […]
Au moment où la crisecommande de répondre à une nouvelle vague de complexité liée au Covid 19, auxexigences de transformation numérique, de compliance ou encore de RSE, lesmanagers, pris au piège de la bureaucratie, ne trouvent plus guère de temps pourfaire preuve de créativité et coacher leurs équipes.
Auchan chamboule son organisation pour se concentrer surle « local » . Il s’agit, a justifié le groupe, de « permettreà chaque pays de faire émerger de manière autonome un projet commercial fort,différenciant, adapté aux attentes locales des clients. » Ausside s’affranchir de lourdeurs de fonctionnement internes pour endiguer ce quetoute grande structure génère : de la bureaucratie.
Brocardée, depuis la survenue du Covid-19, pour sonpalimpseste d’attestations, de règles et d’autorisations qui ralentissent lastratégie vaccinale du pays, la bureaucratie sévit aussi en majesté enentreprise, où se multiplient quantité d’indicateurs et comités de pilotage,reportings, visas hiérarchiques, procédures de contrôle, organisationsmatricielles et réunions de coordination. Elle l’empoisonne tant que Gary Hamel, gourou du management réputé pour son langagefleuri, cherche depuis des années à « lui faire la peau » . Unprojet réitéré dans « Humanocracy », le dernier ouvrage qu’il acoécrit, ainsi que lors de sa venue au Global Peter Drucker Forum de l’automne dernier …
Par Muriel Jasor
Les Echos, le 21 janv. 2021