Les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises sont de plus en plus soumises à des objectifs sociaux ou environnementaux. Le mouvement, très récent, prend de l’ampleur. Une enquête d’Emmanuelle Réju parue dans La Croix du 8 janvier Prenons la « fiche de salaire » du PDG de L’Oréal, Jean-Paul Agon, pour 2019. Sa rémunération fixe […]
Les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises sont de plus en plus soumises à des objectifs sociaux ou environnementaux. Le mouvement, très récent, prend de l’ampleur.
Une enquête d’Emmanuelle Réju parue dans La Croix du 8 janvier
Prenons la « fiche de salaire » du PDG de L’Oréal, Jean-Paul Agon, pour 2019. Sa rémunération fixe s’est élevée à 2,2 millions d’euros ; son bonus annuel à 2,1 millions d’euros, et 5,4 millions d’euros lui seront attribués sous forme d’actions au titre de 2019, sous réserve d’atteindre, en quatre ans, un certain nombre d’objectifs. La rémunération fixe, comme son nom l’indique, n’est soumise à aucun critère de performance particulier. Le déblocage des 5,4 millions d’euros en actions dites de performance dépendra de l’évolution du résultat d’exploitation du groupe et de la croissance du chiffre d’affaires par rapport à celle des concurrents. Le versement du bonus annuel, lui, est soumis à hauteur de 60 % à des critères financiers (bénéfice net par action, évolution du chiffre d’affaires, etc.). Et enfin, pour 40 % à des objectifs extra-financiers : nombre de femmes au comité exécutif, pourcentage de salariés du groupe bénéficiant dans le monde d’une couverture santé ou réduction des émissions de CO2. Avec 40 % de son bonus annuel soumis à des performances sociales ou environnementales, Jean-Paul Agon est l’un des patrons français les plus incités à prendre soin de ses collaborateurs et de l’environnement. « La moyenne dans les grandes entreprises est plutôt aux alentours de 25 % »
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